PRCF : demandez le programme !
4 « sorties » et
10 « entrées » pour une perspective révolutionnaire
par Georges
Gastaud, secrétaire national du PRCF
Alors que
Valls-MEDEF a imposé l’euro-diktat dit « Loi Travail » à coups de 49/3, alors
que Hollande étale ses confidences indignes d’un chef d’Etat, que la campagne
électorale américaine met aux prises un oligarque fascisant et une belliciste
débridée, que le Proche-Orient continue de flamber sous les ingérences
impérialistes jouant des pires fanatismes, que les LR et le FN rivalisent de
xénophobie pour stigmatiser les migrants, que les programmes néo-thatchériens
des Juppé, Fillon et Sarkozy ne diffèrent entre eux qu’à la marge, il peut
sembler audacieux de mettre en débat un programme de transition révolutionnaire,
comme nous osons le faire ici.
Et pourtant,
c’est le devoir de toute organisation franchement communiste que de mettre en
cohérence ses propositions alternatives et que de les proposer clairement aux
travailleurs (le PRCF s’est engagé à diffuser au moins cent mille exemplaires
de son tract-programme d’ici le 1er tour de la présidentielle) ; pas seulement
pour préparer le changement de société, mais pour résister et pour
contre-attaquer ici et maintenant. Car si nécessaires qu’ils soient, les combats
revendicatifs n’ont jamais suffi pour faire plier le capital : il ne cède – et
ce fut vrai aussi en 1936, en 1945, voire en 1968 – que lorsqu’il craint, à
tort ou à raison, de voir la classe travailleuse accéder au pouvoir pour
appliquer un projet global de transformation sociale. Car, comme l’expliquait
Lénine, « on ne peut avancer d’un pas si
l’on craint d’aller au socialisme » si bien que « les réformes sont la retombée de la lutte révolutionnaire ».
Car le
socialisme, première phase de la société communiste, reste bel et bien la
solution de fond à la crise systémique du capitalisme : ce n’est pas par
dogmatisme que nous disons qu’il faut « socialiser
les grands moyens de production et d’échange », et pour cela, exproprier le
grand capital et engager la nationalisation démocratique des secteurs-clés de
l’économie, base indispensable à la future socialisation des moyens de
production : c’est parce qu’une société dans laquelle une oligarchie de plus en
plus étroite monopolise les secteurs-clés de l’économie, ne peut que devenir de
plus en plus injuste, dictatoriale et invivable. Et ce n’est pas par passéisme
que nous disons qu’il faut mettre en place un pouvoir populaire « centré sur le monde du travail », comme le
stipulait le programme du CNR intitulé Les
Jours heureux, c’est parce qu’il faut être du dernier aveuglement pour ne
pas voir que l’actuelle « démocratie » bourgeoise pilotée par le Parti
Maastrichtien Unique n’est plus qu’un théâtre d’ombres derrière lequel on ne
sait plus trop qui a le plus d’influence : s’agit-il du MEDEF qui rêve
ouvertement de dissoudre la CGT, de M. Juncker, le patron de l’UE qui fit ses
classes en organisant au Luxembourg le plus grand paradis fiscal d’Europe,
d’Angela Merkel, qui « dikte » sa loi d’airain aux peuples d’Europe du Sud, ou
de José Manuel Barroso qui, après avoir servi la finance à la Commission
européenne, s’en va gaîment palper ses dividendes à la tête de Goldman-Sachs
avec la bénédiction, désormais officielle, de ses collègues bruxellois !
Mais le socialisme,
il ne suffit pas d’en parler comme le font tant de révolutionnaires du verbe
travestis pour certains en « parti communiste » d’opérette : pour reprendre
concrètement le combat pour le socialisme, le mouvement ouvrier a besoin d’une
stratégie. C’est à quoi le PRCF travaille depuis plus de dix ans en se défiant
à la fois du gauchisme, qui promet chaque matin la révolution sans jamais
préciser l’itinéraire qui y mène, et plus encore de l’ « union de la gauche »
en faillite qui revient en fait, pour le PCF officiel, à se mettre
régulièrement à la remorque d’un PS tout acquis à l’UE, à l’OTAN et à l’ « ordre » néolibéral. C’est tout autre
chose que propose le PRCF…
•quand il
propose sa stratégie de Front de Résistance Antifasciste, Patriotique et Populaire
(F.R.A.P.P.E. !),
•quand il met
l’accent sur le rôle dirigeant de la classe ouvrière dans le rassemblement du
peuple travailleur contre l’oligarchie capitaliste (et ce sont bien les
ouvriers des transports – ferroviaire, routier, maritime, aérien – et des
raffineries qui ont conduit l’offensive anti-loi Travail),
•quand – dans le
droit fil du Front populaire et de la Résistance antifasciste – le PRCF invite
les progressistes à unir de nouveau le drapeau tricolore de la nation au
drapeau rouge international des travailleurs,
•et quand il
appelle le peuple de France, dans une seule dynamique révolutionnaire, à isoler
le grand capital pour créer les conditions politiques d’un affrontement de
classes dont l’issue révolutionnaire ne peut être que le socialisme. Pour cela,
il est impossible de bêler après l’introuvable « Europe sociale ».
Il faut au
contraire :
•combattre la «
construction européenne » et « transatlantique » qui constitue le cœur de la
stratégie de classe du MEDEF. Il faut donc clairement, franchement, appeler le
peuple de France à sortir notre pays de l’euro, de l’UE, de l’OTAN par la porte
à gauche et, pour finir, du capitalisme lui-même, dans une seule et même
dynamique populaire débouchant sur la révolution socialiste.
Mais on ne peut
sortir de quelque chose sans commencer d’entrer dans autre chose : et c’est là
que la proposition d’un programme de transition révolutionnaire permettant au
peuple de renverser la table, de satisfaire de premières grandes revendications
vitales, de reprendre confiance en ses forces, de conquérir des positions
politiques, sociales et culturelles dans la société, devient une tâche
incontournable. Si, comme le disait encore Lénine, « le socialisme est l’œuvre vivante des masses » – et non pas une
utopie réservée à quelques rêveurs – il faut que le chemin même qui y mène «
parle » à notre peuple, non seulement à sa classe ouvrière et à sa jeunesse
populaire, mais à toutes les couches populaires et moyennes qui étouffent sous
le capitalisme de plus en plus militarisé et fascisant. Car, comme l’expliquait
encore le grand réaliste politique qu’était Lénine, « jamais la propagande pour le socialisme ne peut suffire à elle seule à
convaincre les masses : c’est à partir de leur propre expérience de lutte
qu’elles doivent se convaincre de sa nécessité » ; or, c’est à cela que
doivent servir les militants et les organisations d’avant-garde – en clair tous
ceux qui travaillent en pratique à faire renaître le vrai parti communiste du
champ de ruines que devient le PCF-PGE : à partir d’un « programme minimum »
articulé et non opposé au programme « maximum » (la révolution socialiste), ils
doivent fournir aux travailleurs des outils politiques, syndicaux, culturels,
leur permettant de s’inscrire dans une dynamique de succès en appelant d’autres
: jusqu’à ce que s’enracine dans la conscience populaire, et tout d’abord, dans
celle des prolétaires, l’objectif de masse concret de renverser l’ «
inaccessible » classe capitaliste pour établir ce pouvoir du peuple travailleur
qu’est le socialisme en marche vers le communisme.
Et c’est à cela
que peut servir le présent programme qui est soumis aux critiques constructives
et, pourquoi pas ? – aux contre-propositions des acteurs du mouvement
populaire. Il s’agit d’aider les luttes populaires à passer de la défensive à
la contre-offensive, et pour cela, à se fédérer autour, non pas seulement
autour de « quatre sorties » (euro, UE, OTAN, capitalisme) indiquées ci-dessus,
mais – pour résumer – autour de dix « entrées » à mettre en œuvre solidairement
et avec le plus de détermination possible, en appelant le peuple à s’emparer de
ces mesures, à les discuter et à les enrichir, à les expérimenter et, le jour
venu, à les mettre en œuvre au moyen d’un véritable pouvoir populaire. Bien
entendu, nous n’indiquons ici que les grandes lignes de principe de ce
programme, les militants et citoyens désireux d’aller plus loin pouvant
toujours se procurer auprès des militants du PRCF le projet de programme voté
par notre 3ème conférence nationale :
QUATRE SORTIES
POUR DIX « ENTREES » PROGRESSISTES
Sortir de
l’Union Européenne, de l’Euro, de l’OTAN et du Capitalisme
1 Pour une République française
indépendante et souveraine !
Il faut sortir – le plus tôt et le plus
directement possible, sans s’encombrer d’interminables « négociations » avec
l’UE – de l’euro (sans cela, pas de souveraineté monétaire, pas de vrai
contrôle des capitaux, pas de politique budgétaire nationale, pas de
planification du redressement productif !), de l’UE elle-même (sans cela,
comment nationaliser les banques et les monopoles capitalistes, comment taxer
les milliardaires, comment rompre avec le totalitarisme néolibéral de «
l’économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non
faussée ») et de l’OTAN (sans cela, aucune politique militaire et diplomatique
indépendante, aucune grande politique de paix et de coopération avec tous les
peuples !). Et cela s’appelle reconstituer notre souveraineté nationale qui ne
saurait se négocier, que ce soit avec Bruxelles, avec Berlin ou avec
Washington. Les Anglais sont sortis de l’UE sur la pression de leur classe
ouvrière (qui a massivement choisi le « BREXIT ») et, n’eût-été la trahison de
Tsipras, les Grecs ont bien failli en sortir : pourquoi un grand pays comme la
France, véritable plateforme logistique de l’Europe occidentale (rôle central
des travailleurs français du transport : Mer, Air, Rail, Route, Ensemble !) ne
pourrait-il rompre par la gauche cette dictature continentale qu’est l’UE
atlantique, qui plus est en obtenant une immense sympathie de la part de tous
les travailleurs conscients d’Europe et en portant un coup fatal à l’UE ?
2 Pour une République française
démocratique et populaire, plaçant le « monde du travail au centre de la vie
nationale » (programme du CNR),
Il faut en finir avec la Vème
République reformatée par Maastricht. Celle-ci n’est rien d’autre qu’un pouvoir
personnel quasi-discrétionnaire, inféodé à l’UE et à la finance, blindé par les
lois liberticides, les « gardes nationales » bourgeoises, les états d’urgence à
rallonge et les plans bien réels de « contre-insurrection » armée. Un fantôme
que réduira peut-être à rien très bientôt le « gouvernement par ordonnances » promis
par la droite et déjà expérimenté à pas feutrés par Valls, sans parler du
recours ultime que constitue pour la classe dominante le Front « national ».
La parole sera
donnée au peuple pour une nouvelle constitution franchement républicaine
élargissant tous les espaces démocratiques et permettant aux travailleurs de
peser d’un poids décisif à tous les niveaux, y compris à l’entreprise et dans
le quartier, dans la commune rurale et sur le campus. Toutes mesures seront
prises pour que les institutions et les appareils d’Etat soient subordonnées à
la démocratie populaire partant d’en bas, s’exprimant par la proportionnelle à
tous les échelons, mettant hors d’état de nuire les éléments fascisants qui
pullulent dans les forces de répression, ouvrant les médias aux forces
populaires, offrant aux électeurs la possibilité permanente de révoquer les
élus infidèles à leurs engagements.
Pour que cette
démocratie ne soit pas aisément renversée par la contre-révolution fascisante (voir
l’exemple du Chili ou les tentatives réactionnaires au Venezuela…), il faudra
rétablir l’armée de conscription avec de larges droits pour les appelés ; plus
largement, il faudra créer les conditions pour que le peuple dispose des armes
dans un cadre démocratique : l’Etat doit être placé sous la surveillance du
peuple et non l’inverse ! Rappelons que notre hymne national, issu de la
Révolution française, clame « Aux armes citoyens » !
L’emprise des
monopoles capitalistes sur les médias imprimés, informatiques ou audiovisuels
sera brisée par une loi s’inspirant des principes énoncés en 1945 et s’adaptant
aux conditions technologiques contemporaines.
3 Pour une République maîtrisant son
économie et reconstituant sa force productive:
Nationalisation démocratique –
sans indemnité pour les gros actionnaires qui ont déjà moult fois récupéré leur
mise initiale sur notre dos – des
banques, des assurances et des secteurs-clés de l’économie, notamment du
CAC-40, mais aussi de l’énergie (EDF/GDF réunifiés doivent redevenir 100%
publics), des autoroutes, des aéroports, des ports de commerce et de la grande
distribution ; contrôle strict des flux de capitaux au frontières. Les
travailleurs et les usagers seront largement associés à la gestion par l’Etat
démocratique.
Reconstruction
planifiée du « produire en France » industriel, agricole et halieutique avec
l’objectif de rééquilibrer le commerce extérieur de la France, d’assurer autant
que possible les besoins avec des productions nationales, voire locales quand
c’est possible, tout en pratiquant de larges coopérations internationales à
l’équilibre et procédant d’Etat à Etat. Pour cela il faut prendre appui sur un
large secteur public industriel, mettre en place une nouvelle planification
démocratique adossée à l’intervention des travailleurs et des usagers dans
l’entreprise et sur le lieu d’habitation, déployer la recherche scientifique
publique et l’innovation, faire en sorte que la grande distribution arrachée
aux capitalistes permette le développement de l’agriculture paysanne, de la
pêche artisanale et d’un approvisionnement de qualité ;
Loin de brimer
les PME et le PMI, la nationalisation des banques et des assurances sera un
puissant stimulant pour leur développement (en contrepartie duquel seront
exigées l’augmentation des salaires et l’amélioration des conditions de
travail) et elle aidera aussi à la renaissance de l’artisanat, de l’agriculture
paysanne et du commerce de proximité ;
La taxation du
fret autoroutier européen transitant par la France sera affectée à la
ré-industrialisation du pays.
4 Pour une République sociale
reprenant le chemin du progrès humain et de la réduction des inégalités
sociales.
Augmentation des petits et moyens
salaires et pension, mais aussi des minimas sociaux et des indemnités chômage
dans les termes qui sont régulièrement mis à jour par la CGT ;
Réaffectation du
Livret A à 100% vers le logement social ;
Suppression des
prétendues « aides pour l’emploi » distribuées sans contrôle ni effet au grand
patronat et embauche de centaines de milliers d’enseignants, de personnels
hospitaliers, d’agents de l’Equipement, de cheminots, de contrôleurs des impôts
réprimant la fraude et l’évasion fiscales des riches,
Réforme
réduisant les impôts indirects injustes et rétablissant un impôt sur le revenu
re-distributif et frappant les très hauts revenus,
Retour
progressif au remboursement à 100 % des frais médicaux par la Sécu avec
nationalisation des laboratoires pharmaceutiques et abaissement drastique du
prix des médicaments ;
Allocation
d’étude à tous les étudiants,
Allocations
familiales dès le premier enfant, programme national de construction de
crèches, d’écoles maternelles
… et aussi, à
l’autre bout de la vie, de maisons de retraites publiques de qualité et
d’établissements publics pour personnes dépendantes avec prise en charge
financée par une 5ème branche de la Sécu
;
Augmentation
raisonnée des cotisations sociales redistribuant vers les travailleurs les
gains de productivité aujourd’hui confisqués par le capital ;
Les fortunes
illégalement soustraites au fisc et placées dans les paradis fiscaux (elles
représentent près de 80 fois le « trou de la Sécu ») seront confisquées et
réinvesties dans le « produire en France », la protection sociale, le logement
et les services publics.
Pour une
République française fraternelle et solidaire : reconstituer la protection
sociale et les services publics d’Etat et territoriaux : santé, éducation,
transports, équipement et aménagement du territoire…
Abrogation des
contre-réformes mises en place depuis Maastricht dans l’Education nationale
(contre-réformes Allègre, Fillon, Darcos, Peillon, Vallaud…), à l’Université
(Pécresse, Fioraso), dans les communications, à l’EDF/GDF, à la SNCF, à
l’Equipement, dans les hôpitaux, à la Sécu (plan Juppé), etc.
Rétablir la
retraite à 60 ans (pour les volontaires) sans décote pour ceux qui n’auraient
pas les 37 annuités, dans lesquelles doivent être comptées les années de
chômage et d’études supérieures validées.
5 Pour une République
française antifasciste, antiraciste, antisexiste, refusant les discriminations
et l’éclatement communautariste sous quelque forme que ce soit ;
accès à la nationalité française
automatique, sauf refus exprimé à la majorité par l’intéressé, pour tout jeune
né de parents français ou pour tout jeune, garçon ou fille, vivant sur notre
sol et effectuant un service militaire ou civil à sa majorité ;
6 Pour une République française une,
laïque et indivisible :
- suppression du carcan des « Grandes Régions » à l’allemande qui désarticulent la nation, revalorisation de l’Etat-nation, des départements et des communes contre l’Europe supranationale « transatlantique », contre les super-régions et les « métropoles » ;
- péréquation progressive des revenus des impôts locaux entre les collectivités territoriales pour mettre fin aux ghettos (villes nanties croulant sous les équipements gratuits et villes pauvres complètement délabrées !), rééquilibrer le développement des territoires, relancer la ruralité, équiper les périphéries, désenclaver les villes et les quartiers pauvres, faire reculer l’insécurité ;
- revenir au monopole de la police nationale, lui intégrer, sous réserve de formation et de vérification des compétences, les polices locales. Cette police doit être à l’avenir affranchie de tous les comportements suspects de racisme (« contrôle au faciès ») ou de violence antisyndicale.
- respect scrupuleux de la loi de 1905 séparant les Eglises de l’Etat, refus du communautarisme et du cléricalisme d’où qu’ils émanent, sans pour autant nier les diversités culturelles et vestimentaires dès lors qu’elles n’offensent pas la loi, la neutralité des services publics et l’ordre public.
- respect des cultures régionales pour autant qu’elles ne servent pas de prétexte aux menées séparatistes et qu’elles s’inscrivent dans un cadre républicain.
7 Pour une République
internationaliste, pacifique et anti-impérialiste défendant la paix mondiale,
la coopération internationale et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes
;
La France doit cesser de jouer
les vassaux empressés des Etats-Unis ou de Berlin ; elle doit quitter l’OTAN,
reconstituer une défense NATIONALE tournée vers la défense du territoire et
exclusive de toute mission de répression interne ou d’ingérence extérieure ;
Il faut dialoguer avec les pays de tous
les continents, échanger et commercer sereinement avec les BRICS (Brésil,
Russie, Inde, Chine, Afrique du sud), se rapprocher de l’ALBA, ignorer le
scandaleux blocus imposé à Cuba par les USA, reconnaître l’Etat palestinien,
rompre tout contact avec les Etats européens qui interdisent les partis
ouvriers et communistes tout en réhabilitant les nazis (Ukraine, Pays baltes…),
cesser de suivre Washington dans son harcèlement contre les pays qui lui
déplaisent, soutenir tous ceux qui luttent pour la liberté, l’égalité, la
fraternité et les Lumières dans le monde,
Revaloriser la
Francophonie internationale en valorisant notre langue commune et en excluant
toute forme de « Françafrique » néocoloniale,
Combattre
prioritairement tout ce qui peut entraîner le monde vers une troisième guerre
mondiale.
8 Pour une République
écologique défendant l’environnement et la santé publique contre le tout-profit,
Sans que
l’écologie serve de prétexte à détruire le produire en France (pour autant
qu’il est compatible avec le respect absolu de la santé publique) ou à
démanteler EDF, laquelle doit en finir avec la sous-traitance pour sécuriser à
fond ses équipements. Le principe est moins de « rendre compatibles »
l’écologie et la production, mais de tourner la France vers la production de
demain qui sera largement tournée vers la reconstitution des conditions
environnementales du développement humain : air, eau, énergie, sols, et avant
tout, « milieu humain » fraternel et équilibré.
9 Pour
République des Lumières communes,
Il faut faire
échec à la colonisation linguistique et culturelle de notre pays par le
tout-anglais et l’anti-modèle anglo-saxon,
Titulariser les
jeunes chercheurs,
Un effort
particulier doit être mis en œuvre par toute la société pour cultiver le savoir
et l’esprit scientifiques, la philosophie et la raison critique, la
littérature, etc., bref, tout ce qui peut contribuer à refaire de la France une
terre rayonnante de Lumières partagées.
Pour une
République mettant l’école, le savoir et la formation au centre de la dynamique
progressiste, pour une école publique, nationale et laïque de qualité pour
tous, pour une Université démocratisée et une grande Recherche scientifique
publique, avec riposte systématique de l’Etat contre les campagnes visant
l’école publique et les enseignants ;
• réorientation
de l’argent public vers l’école publique,
•lutte contre
l’échec scolaire, réduction des effectifs par classes, revalorisation des
salaires et de la formation initiale et continue des enseignants, recrutement
de conseillers d’éducation et d’orientation, d’infirmières et de médecins
scolaires, remise en place des instituts pédagogiques de pré-recrutement pour
démocratiser les recrutements.
• programmes scolaires n’opposant pas instruction
et éducation, ouvrant au civisme républicain, au refus des discriminations et à
l’esprit critique ;
•obligation pour
les entreprises de reconnaître les diplômes et les qualifications
professionnelles délivrés par l’école, celle-ci ayant l’obligation d’ouvrir un
maximum de possibilités pour la jeunesse ;
•gestion
démocratique des Universités par les personnels et les étudiants ;
10 Renaissance d’une culture française ouverte sur le monde
Assez
d’aliénation au tout-anglais et à la mainmise étatsunienne. Larges moyens
publics pour la création francophone (chanson, ciné, théâtre, audiovisuel…)
Subventionner
les jeunes créateurs, écrivains, chanteurs s’exprimant en français, favoriser
toute forme d’art contestant les discriminations socioculturelles.
Patrimoine de
toute la nation, les langues régionales doivent être enseignées dans le cadre
de l’enseignement public et laïque, de même que les langues anciennes et aussi
celles de l’immigration de travail quand une demande forte existe.
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