mardi 9 février 2016


7 février 2016 - Déclaration du secrétariat national du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF),
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Goodyear, Air-France, Alsthom, EDF, SNCF, collèges, fonctionnaires…
mais aussi taxis, éleveurs, médecins,
LA COLÈRE DEVIENT EXPLOSIVE EN FRANCE !
QUEL DÉBOUCHÉ PROGRESSISTE LUI DONNER ?
 
Alors que Hollande et Valls s’enlisent dans leurs manœuvres minables sur la « déchéance de nationalité pour tous» (quelle belle perspective !) et que, malgré tous ses efforts pour séduire la droite et l’extrême droite, l’exécutif de plus en plus droitisé ne parvient qu’à gonfler les voiles de la réaction, les luttes sociales qui repartent à la hausse portent la seule perspective d’espoir pour la nation désemparée.
 
La classe ouvrière montre le chemin !
Ce sont d’abord les ouvriers CGT qui, à Goodyear, à Air-France, chez Ford, à la SNCM, appellent le monde du travail à la contre-offensive. Assez courbé la tête devant les Marie-Antoinette arrogantes du MEDEF qui, sous les encouragements de Bruxelles, de Valls et de Sarkozy, veulent araser le produire en France, faire place nette à la finance, privatiser les services publics, humilier les chômeurs de longue durée et démolir les indemnités chômage, repousser la retraite à « pas d’âge », démolir les statuts publics, la Sécu et le Code du travail, diminuer les salaires tout en allongeant le temps de travail, obtenir toujours plus de cadeaux fiscaux pour les très riches pendant que le monde du travail, actifs, retraités, chômeurs, étudiants, est écrasé et humilié : en un mot, le grand capital et son Etat veulent aggraver l'exploitation capitaliste sur tous les terrains. On le voit dans l’industrie automobile dont les patrons, après avoir bénéficié d’énormes subventions d’État, ferment des lignes de production du Pas-de-Calais à Poissy pour mieux délocaliser. On le voit à Alsthom qui, après avoir été démantelé et vendu une bouchée de pain au capital américain, annonce des suppressions de postes massives…
Mais les courageux syndicalistes de lutte qui ont commis le « crime » d’arracher une chemise patronale ou de séquestrer des spécialistes ès licenciement du grand patronat ne s’en laissent plus compter : chez Goodyear, chez Conti, on a compris ce que cache le « dialogue social » vanté par les dirigeants jaunes de la CFDT et l’on sait d’expérience que la seule voie gagnante est celle du syndicalisme de classe et de masse.
 

Pas de « valeurs de la République » sans la Fonction publique, l’Éducation nationale et les autres services publics !
La colère sociale, c’est aussi les enseignants de collège qui, malgré les sanctions qui pleuvent sur les plus courageux d’entre eux, s’opposent dans l’unité à la contre-réforme Vallaud-Belkacem ; car pour abaisser les dépenses en matière d’école et abaisser le « coût » du travail, donc la valeur des diplômes et des qualifications, le projet gouvernemental Vallaud-Belkacem appauvrit comme jamais les contenus culturels enseignés.
Ce sont les fonctionnaires d’Etat qui perdent sur tous les tableaux avec l’euro-austérité resserrée par les gouvernements successifs : désossage de services publics performants comme l’Équipement ou l’O.N.F.(Office National des Forêts), asphyxie de l’hôpital public, régression organisée du pouvoir d’achat, avec en prime les attaques de Macron contre les statuts issus de la Résistance. Ce sont aussi les fonctionnaires territoriaux qui subissent toutes sortes de pressions à la privatisation et à la précarité dans le cadre d’une politique de désengagement de l’Etat, de « métropolisation » et de montée en puissance des euro-régions ; une politique qui détruit à la fois les Communes et la République une et indivisible.
Ce sont les agents de la SNCF, de la Poste, d’EDF, qui souffrent de voir leurs dirigeants, nommés par l’État, des entreprises nationales dégraisser massivement, précariser les personnels, sous-traiter les opérations, faire toute leur « com » en globish au mépris de la langue française, créer sciemment les conditions du dysfonctionnement et de la privatisation totale annoncée par le super-menteur Sarkozy (qui jurait jadis que, lui vivant, EDF ne serait jamais privatisée !).
 
Solidarité avec les petits et moyens exploitants et salariés agricoles ! Solidarité avec l’artisanat et le petit commerce écrasés par la déréglementation de l’U.E et du Capital !
Ce sont les éleveurs qui, malgré les appels au calme des dirigeants FNSEA acquis à l’U.E., combattent ce gouvernement incapable d’arraisonner la grande distribution et de satisfaire la revendication légitime de prix à la production décemment rémunérateurs: et pour cause, une gestion nationale du produire en France, tant agricole qu’industriel, a été rendue illégale depuis que la « belle Europe » a institué « l’économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » prescrite par le Traité de Maastricht !
Ce sont les chauffeurs de taxi, que l’on oppose aux VTC, en permettant une opération de concurrence déloyale organisée à partir des USA. Un pouvoir franchement républicain démocratiserait l’accès à la profession de taxi en concertation avec la profession, en écoutant aussi les chauffeurs salariés, mais il commencerait par faire respecter la loi du pays !                          
 
Dénoncer l’indécence de l’anti-France capitaliste
Et pendant ce temps, le CAC-40 se gave, il se soustrait à l’impôt national, il sous-investit dans notre pays; les actionnaires les plus riches, dont les dividendes s’envolent, planquent 400 milliards dans les paradis fiscaux. Quant aux 40 milliards de cotisations sociales offerts au patronat au détriment de la branche famille de la Sécu (pacte de responsabilité), ils n’ont pas créé un emploi : le chômage continue de croître et au lieu d’aider les chômeurs, on culpabilise les humbles titulaires des minima sociaux (certains de ces privilégiés soi-disant assistés  n’ont que 500 € mensuels pour survivre, et on voudrait maintenant qu’ils bossent gratuitement !). Quant à MM. Hollande et Gattaz, ils militent ensemble pour la dégressivité des allocations !
 
Un choix de classe pour chaque travailleur et pour la Nation
Dans ces conditions, il n’y a que deux voies possibles pour notre peuple. 
Soit notre peuple se résigne à la régression sociale jusqu’à ce que les  classes populaires soient totalement tiers-mondisées ; il avale alors la diminution par deux du nombre de fonctionnaires, l’étranglement des chômeurs, les mesures xénophobes visant à diviser le pays, la déchéance finale de l’agriculture et de l’industrie nationale, la fascisation galopante, l’état d’urgence permanent et l’État policier et pour finir, il s’abandonne à la réaction thatchérienne des Juppé, Sarkozy, Wauquier, Fillon, Lemaire, tous d’accord pour porter la retraite à 65 ans, voire à 67 ans. Avec en prime la montée du pseudo-Front « National » qui tend désormais publiquement la main à l’UE et qui rallie pas à pas le programme du MEDEF dont Marine Le Pen n’est qu’une exécutante parmi d’autres. Une telle résignation sociale ne peut alors que conduire à la dissolution finale de l’État-nation français dans l’Empire européen militairement encadré par l’OTAN et couronné par le monstrueux Traité Transatlantique qui achèverait de faire de notre France une colonie humiliée de l'Empire américain.
S’agissant de certains militants communistes et progressistes, la question leur est alors objectivement posée : par esprit de parti mal compris, laisseront-ils leurs états-majors respectifs continuer à désarmer la résistance populaire en prônant l’illusoire « Europe sociale », en accompagnant « de gauche » la « construction » européenne et en refusant l’idée d’un parti franchement communiste, d’un parti centré sur le monde du travail, d’un parti marxiste-léniniste tout entier tourné vers le combat de classe ?
 
Ils bloquent notre pays, bloquons leurs profits !
Soit notre peuple, classe ouvrière en tête, « pousse » très fort, sans attendre, dans la direction d’une manifestation nationale de combat contre l'ensemble des mauvais coups portés par Hollande-Valls-Macron-MEDEF et par l’UE du capital. Une manifestation accompagnée d’appels à la grève et où convergeraient, sous l’égide des secteurs ouvriers en lutte, Goodyear en tête, l’ensemble des luttes populaires, public et privé, chômeurs, actifs et retraités, Français et immigrés, y compris en tendant la main aux paysans ; et dans cet esprit, le mouvement ouvrier et populaire à l’offensive met franchement en accusation cette « construction » européenne entièrement conçue pour broyer le produire en France, briser les services publics et la protection sociale et la souveraineté des peuples. Alors, associant les deux drapeaux révolutionnaires du peuple français, le drapeau tricolore de 1789 et le drapeau rouge de la Commune de Paris, le monde du travail en lutte engage la construction du Front Antifasciste, Patriotique et Populaire qui est indispensable pour abattre la dictature du MEDEF, de l’UE atlantique et de l’U.M.-Pen-S.
Les forces sociales existent pour cela et les travailleurs en lutte ont la légitimité nécessaire pour s’adresser à tout le pays puisque les états-majors syndicaux euro-complaisants ne fédèrent pas l’action et qu’ils refusent d’engager le bras de fer. Les capitalistes, leur UE et leur gouvernement bloquent notre pays, bloquons leurs profits, il n’y a pas de troisième voie.
 
Pas spectateurs isolés, tous acteurs solidaires !
C’est un choix à faire et il concerne tous les travailleurs. Il concerne aussi et d’abord les militants franchement communistes, qui doivent s’unir d’urgence pour exiger les « quatre sorties » (de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme) ; ce choix concerne aussi les syndicalistes de lutte et les patriotes antifascistes qui peuvent et doivent organiser au plus tôt, comme le propose le PRCF, une table ronde nationale rendant plus visible l’alternative progressiste anti-FN et anti-UE.
En ce 80ème anniversaire du Front populaire, le temps presse, car chaque jour la nation se délite un peu plus. Et s’il n’y a pas de réaction progressiste forte et rapide, les fascistes qui s’organisent sur la base du racisme, parachèveront l’État policier construit par Sarkozy et Hollande, et ils en profiteront pour déshonorer notre pays et mettre un point final à sa grande histoire progressiste.
Militants de la classe ouvrière qui restez fidèle à l’idéal révolutionnaire, citoyens engagés pour une République, une et indivisible, sociale, souveraine, laïque et fraternelle, populaire et démocratique, si nous nous dressons tous ensemble et en même temps, nous pouvons encore balayer l'oligarchie capitaliste et ses marionnettes malfaisantes !

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