jeudi 3 décembre 2015


Une quinzaine de personnes issue du PRCF, du Snes et de la CGT (notamment cheminots) ont déposé une motion de soutien aux travailleurs et syndicalistes d'Air-France en sous-préfecture de Lens.
Reçue par le secrétaire général de la sous-préfecture, ces militants républicains et franchement communistes ont pu faire part de leur indignation sur le traitement subi par ces travailleurs, ont rappelé leur attachement à la République et dénoncé les politiques suicidaires menées au nom de l'Europe.


Sections de Lens, Bully-les-Mines, Liévin du PRCF

Motion de soutien aux travailleurs

et aux syndicalistes CGT d’Air-France



 

Les sections du bassin minier du PRCF réaffirment leur pleine solidarité aux travailleurs d’Air-France  forcés de comparaître devant un juge ce 2 décembre 2015 après avoir été, pour certains d’entre eux, licenciés sans indemnités.

Il est scandaleux que les autorités politiques, Premier Ministre en tête, aient osé parler à leur sujet de « voyous ». La bousculade qui a eu lieu dans les locaux d’Air-France à la suite de l’annonce d’un énième plan de suppressions d’emplois, de licenciements, de réduction des salaires et d’augmentation du temps de travail sans compensation salariale, n’est rien en comparaison de la violence de classe que subissent au quotidien ces travailleurs de la part de leur direction et du gouvernement actionnaire, sans parler des campagnes de harcèlement médiatique qui visent à diviser les salariés d’Air-France dans le cadre d’une politique cynique du « diviser pour régner ». Si le gouvernement veut vraiment réprimer des voyous avérés et pire encore, des traîtres à la nation, qu’il s’en prenne plutôt aux grands actionnaires du CAC-40 qui ont brisé le « produire en France » et aux grandes fortunes qui exportent des milliards d’euros, issus du travail d’autrui, dans les paradis fiscaux tout en réclamant plus d’austérité pour les travailleurs, pour la Sécu et pour les services publics.

Le PRCF dénonce aussi la politique de privatisation d’Air-France qu’a menée naguère le gouvernement de la « gauche plurielle », soi-disant pour « sauver Air-France » et lui « apporter de l’argent frais » (dixit l’ex-ministre « communiste » Gayssot). On voit une fois de plus que les reculades consenties soi-disant par « réalisme » et par « pragmatisme » ne conduisent qu’à de nouvelles régressions tout en semant le désarroi et la perte de repères chez les travailleurs.

Plus en amont encore, le PRCF met radicalement en cause l’Union européenne qui se définit elle-même comme « une économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » en interdisant toute alternative politique. Cette énorme violence totalitaire du néolibéralisme européen, soutenu à la fois par le PS et par l’ex-UMP, aboutit à détruire ou à dénaturer toutes les compagnies nationalisées, d’Air-France à EDF-GDF en passant par la SNCF, en faisant le jeu des compagnies dites « low coast », des sous-traitants, de tous ceux qui n’ont en tête que de maximiser leurs profits en cassant les salaires, la sécurité des usagers et les conditions de travail. Elle aboutit aussi à détruire la langue nationale au profit du tout-anglais comme on le voit désormais, d’Air-France (devenu Airfrance, « the France in the air ») à l’EDF en passant par Orange (ex-France-Télécom) où non seulement les plans de casse sociale sont nommés en anglais, mais où toute la publicité effectuée sur le sol français est elle-même libellée dans cette langue au mépris des citoyens et des travailleurs de notre pays.

Plus que jamais, alors que de gravissimes attaques convergent dans notre pays contre les libertés syndicales et civiques, le PRCF réaffirme son engagement aux côtés des travailleurs d’Air-France et, plus généralement, de tous ceux qui luttent pour préserver les acquis du Conseil National de la Résistance, pour le tous ensemble des travailleurs et des démocrates contre l’ensemble des contre-réformes maastrichtiennes, pour la sortie unilatérale de la France de l’euro et de l’UE dont la nature foncièrement antisociale et antinationale interdit d’envisager sa transformation en « Europe sociale, pacifique et démocratique ».

 

Non à tous les licenciements à Air-France, levée de toutes les sanctions internes à l’entreprise, levée de toutes les poursuites judiciaires, honneur aux syndicalistes qui se battent courageusement pour toute la classe ouvrière, pour le produire en France, pour une République française sociale, souveraine et fraternelle.

Lens, 2 décembre 2015

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