mercredi 7 novembre 2012

Changer de cap en France !




Les Français ont congédié Sarkozy, le valet d’A. Merkel et du capital américain, l’homme qui, avec Fillon, a passé son temps à étouffer nos libertés, à démolir nos acquis au profit des milliardaires et à exciter la xénophobie .

Pourtant chacun le voit : le « changement » promis par Hollande ne porte que sur la « manière » : en fait, Berlin, le MEDEF et le docile gouvernement Ayrault continuent d’imposer leur sinistre « construction » européenne. Celle-ci est synonyme d’austérité, de délocalisations, de licenciements (Florange, PSA, Pétroplus, Fralib, Sanofi, Durisotti, Air-France, Doux…), d’inégalités, de chômage de masse, de pauvreté, de précarité, de casse des services publics, des retraites et du système de Santé publique.

Pendant ce temps, le grand patronat, les « people » et les grandes fortunes se gavent. Ces gens qui détestent la France – voir l’attitude du richissime Bernard Arnault demandant la nationalité belge – comptent bien obtenir de Hollande de nouvelles baisses de cotisations patronales ; elles seraient compensées par l’augmentation de la CSG, par la sur-taxation des pensions et par l’agonie des services publics , notamment de l’Equipement et des hôpitaux . ( Ainsi la mort d’un bébé le 19 octobre sur l’autoroute A20 est une honte pour notre pays : la ministre Touraine n’a même pas annoncé un moratoire sur les fermetures d’hôpitaux. Celle de plusieurs travailleurs dans un taudis parisien montre l’urgence qu’il y a à construire des centaines de milliers de logements sociaux).

Déjà le Parti Maastrichtien Unique (le PMU-bis composé de l’UMP, du Centre et du PS) a voté au parlement la mortelle « règle d’or » (en fait la « règle de mort » !) Merkel-Sarkozy qui détruit notre indépendance budgétaire et nous condamne à l’austérité à perpète sous la surveillance humiliante de Bruxelles.

Le gouvernement PS – poussé par Bruxelles - s’apprête aussi à ponctionner 20 milliards d’€ sur les ménages et sur les services publics pour payer la « dette » des Français. En fait, depuis trente ans, les « marchés » financiers se sont gavés sur notre dos parce que Giscard, Mitterrand, Chirac et Sarkozy ont renoncé à emprunter à la Banque de France directement et à faible taux. Ils ont préféré gaver les spéculateurs en mettant la dette de la France en Bourse ! La « dette » a été créée de toutes pièces ! C’est au contraire le contribuable qui a maintes fois sauvé les banques ! Refusons ce racket !

A l’arrière-plan de ces politiques destructives, on trouve le MEDEF. Le CAC 40 veut mettre un point final à l’histoire de la France en tant que nation libre : dans son livre Besoin d’aire, le MEDEF prétend instaurer une « nouvelle patrie, les Etats-Unis d’Europe » et découper la France en euro-régions concurrentes (« reconfigurer les territoires »). Les gros patrons veulent renégocier les conventions collectives et donc nos salaires ! à l’échelle continentale ou régionale. Ils exportent toutes nos usines à l’étranger pour mieux surexploiter les pays de l’Est et du Sud ! Piétinant la culture française, les « bons Français » du capital cherchent même à substituer le tout-anglais au français sur les lieux de travail ! Bref, comme toujours, les capitalistes « français » préfèrent leurs profits à leur pays !

Ce qui se trame, c’est la casse de la France que nous ont léguée la Révolution, la Commune, les lois laïques de 1905, le Front populaire, la Résistance antifasciste, les réformes progressistes des ministres communistes de la Libération, les luttes incessantes du PCF de Thorez, Duclos et Marchais, de la CGT de Frachon et de Krazucki. Sur les ruines de la « France des travailleurs » chantée par Jean Ferrat, le grand patronat et son PMU-bis veulent ériger un «French Euroland » voué au tourisme friqué, à la finance, à l’American Way of Life et… au transport continental polluant de produits fabriqués ailleurs. Un Euroland marginalisant les ouvriers et précarisant les couches moyennes !

Bref, le monde du travail et la nation, écrasés par l’euro et par l’U.E. du capital, aspirent à un changement de cap profond, à un changement révolutionnaire. C’est désormais une question de vie ou de mort pour notre pays !

Pour cela, la solution n’est pas de suivre le front « national » de plus en plus singé par le tandem Copé/Fillon. Au lieu d’appeler à l’action contre l’euro-traité budgétaire, la patronne du FN tonne contre la « kippa » et la « viande hallal »… L’ « U.M.Pen » en formation préfère exciter les « petits » à se battre entre eux plutôt que d’affronter les vrais casseurs de la France que sont MM. les capitalistes ! Elle préfère appeler à la guerre de religion plutôt que d’appeler le peuple français à s’unir fraternellement pour sortir notre pays de cette U.E. et de cet euro de malheur !

Eh bien nous communistes qui aimons notre pays dans sa diversité, nous appelons à bâtir ENSEMBLE, dans la liberté, l’égalité et la fraternité, dans l’union du drapeau tricolore et du drapeau rouge international des ouvriers, une République sociale et souveraine débarrassée de l’exploitation capitaliste...

Le PRCF appelle tous les militants et organisations communistes dignes de ce nom, membres ou pas du PCF, à engager une campagne commune pour sortir la France de l’U.E. et de l’euro par la voie progressiste, pour dénoncer le capitalisme, refuser les guerres impérialistes et construire le véritable socialisme dans notre pays.

Soutenons aussi les syndicalistes de lutte qui préparent l’affrontement de classes qui gronde en Europe. Travaillons au tous ensemble et en même temps que s’efforcent de bloquer les dirigeants confédéraux inféodés à la Confédération européenne des syndicats, cette courroie de transmission de Bruxelles : unissons-nous aux peuples en lutte du Portugal, d’Espagne, de Grèce, d’Italie… Non à l’Europe supranationale des luttes, oui à l’Europe des luttes ! Emparons nous de la journée du 14 Novembre pour joindre notre colère à celle des peuples grec , espagnol et portugais !

Enfin, le PRCF appelle aussi les patriotes républicains à bâtir un nouveau Conseil National de la Résistance restaurant l’indépendance nationale et le progrès social, réduisant les inégalités, abrogeant les contre-réformes de Sarkozy, interdisant les licenciements de masse, écrasant l’extrême droite raciste, nationalisant le crédit et le CAC-40, planifiant la ré-industrialisation de la France, abolissant la « concurrence libre et non faussée ouverte sur le monde » de Maastricht, instaurant une coopération internationale tous azimuts fondée sur l’égalité entre peuples souverains.

Tout cela est possible et nécessaire, sauf à laisser nos enfants hériter d’une jungle. Déjà des économistes de gauche comme Jacques Nikonoff prouvent par A + B que ce n’est pas en sortant de l’euro que la France se ruinera : c’est au contraire en y restant qu’elle « y restera » ! Quant aux pays latino-américains de l’ALBA (Cuba, Venezuela de Chavez, etc.) ils démontrent que l’on peut parfaitement coopérer à l’international tout en brisant les traités supranationaux et néolibéraux imposés par la finance.

Ne nous résignons pas, rejoignons le combat patriotique et internationaliste pour l’émancipation de tous les peuples et de tous les travailleurs ! Ouvriers, travailleurs salariés, jeunes des facs et des quartiers, intellectuels, aidez le PRCF à reconstruire un vrai Parti Communiste Français, marxiste, de classe et révolutionnaire !

Pour rendre à notre classe un outil d’avant-garde, lisez Initiative communiste, adhérez au PRCF et aux JRCF !


Pour la direction du PRCF :

Léon Landini, ancien officier FTP-MOI, Pierre Pranchère, ancien député, ancien maquisard FTPF, Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF, Vincent Flament, animateur du mensuel « Initiative communiste », Antoine Manessis, responsable international du PRCF, Jany Sanfelieu, secrétaire à l’organisation, Annette Mateu, trésorière nationale, Jean-Pierre Hemmen, directeur de la revue marxiste « Etincelles ».

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