vendredi 8 juin 2012

DEMENTI de Jean-François Maison, candidat PRCF aux côtés de Michèl Dessenne (M’PEP) à Hénin-Beaumont, à un correspondant du site « AGORAVOX ». Le 7 juin 2012,

Voici la  riposte du PRCF à un article paru sur Agoravox et aussitôt diffusé sans vérification par certaines listes de diffusion uniquement soucieuses de nuire au PRCF. Derrière le coup bas anti-PRCF, certains ne supportent pas que notre organisation se batte contre les deux piliers de la fascisation politique : d’une part l’UM’Pen xénophobe en gestation, d’autre part la fascisante dictature de l’Union européenne, cette prison des peuples.
Rappelons que le PRCF soutient la candidature de Michèle Dessenne, porte-parole nationale  du M’PEP, sur la 11ème circonscription du Pas-de-Calais.

Le PRCF-62

DEMENTI de Jean-François Maison, candidat PRCF aux côtés de Michèl Dessenne (M’PEP) à Hénin-Beaumont, à un correspondant du site « AGORAVOX ». Le 7 juin 2012,

C’est avec indignation que nous lisons sur votre site que le PRCF ferait en quelque sorte preuve de complaisance envers l’extrême droite dans la campagne législative sur la 11ème circonscription du Pas-de-Calais (où militant du PRCF, je suis suppléant de Michèle Dessenne, porte-parole nationale du M’PEP et ancienne secrétaire nationale d’ATTAC).

Ces allégations anti-PRCF sont attentatoires à l’honneur des militants PRCF qui sont tous, à des titres divers, engagés depuis toujours dans la lutte antifasciste. Que la personne qui rédige de tels articles se renseigne avant de parler :

-         le PRCF a pour président M. Léon Landini, ancien officier des FTP de la Main-d’œuvre Immigrée, grand mutilé de guerre torturé par Barbie, officier de la Légion d’honneur, Médaille de la Résistance. 

-         Pour vice-présidents, le PRCF a MM. Pierre Pranchère, ancien Franc-Tireur et Partisan Français de Corrèze, ancien député communiste, ancien membre du C.C. du PCF, ainsi que Jean-Pierre Hemmen ; ce dernier, réprimé dans les années cinquante pour avoir refusé de porter l’uniforme de l’OTAN (alors dirigé par un ex-général de la Wehrmacht) est le fils de Jean Hemmen, ancien commissaire politique du Komintern près les Brigades internationales d’Espagne ; Jean Hemmen a été fusillé par les Allemands au Mont-Valérien. 

-         Le secrétaire national du PRCF, Georges Gastaud, est le fils d’un Résistant antifasciste des Alpes-maritimes décoré par la France, par la Pologne populaire et par les Etats-Unis. 

-         Alors dirigeant du PCF lensois, G. Gastaud, aidé par Jean-François Maison, a animé dans les années 90 le Comité « Vigie-Lens antifasciste » qui porta plainte pour obtenir l’invalidation des élus lensois d’extrême droite, lesquels menaient une campagne islamophobe : ces élus furent invalidés et l’extrême droite lensoise a alors fortement reculé. 

-         Le rédacteur en chef du journal « Initiative communiste », Vincent Flament, est depuis des années, comme tout le PRCF, à la pointe de l’action contre la criminalisation du communisme dans les pays de l’Est, base idéologique de l’euro-banalisation de l’extrême droite. Accuser le PRCF de complaisance envers l’extrême droite est d’autant plus ignoble qu’une forte délégation du PRCF a participé dernièrement avec enthousiasme à la manifestation antifasciste de Lille contre la Maison des Flandres et d’autres mouvements d’extrême droite « identitaires ».

En réalité, le but politicien de l’auteur de cet article malveillant apparaît quand celui-ci précise que le PRCF est sur une ligne « sociale, patriote, de lutte contre l’Union européenne ». Une fois de plus, l’auteur de l’article propose un amalgame grossier entre le fascisme, cet outil du capital financier contre la nation populaire, et  le patriotisme REPUBLICAIN, POPULAIRE et INTERNATIONALISTE promu depuis toujours par le PRCF. En associant le patriotisme populaire et l’internationalisme prolétarien pour combattre à la fois le nationalisme xénophobe et le cosmopolitisme des financiers, le PRCF se veut l’héritier direct du patriotisme républicain des Communards, du Front populaire, du CNR et du PCF clandestin. Il est lamentable que de faux « intellectuels » en soient encore à faire à Marine Le Pen et à Sarkozy le cadeau politique de confondre fascisme et patriotisme en faisant comme si toute lutte pour l’indépendance nationale était « fasciste » et en ménageant soigneusement la très fascisante Union européenne, cette machine à recycler les extrêmes droites tout en criminalisant le communisme historique et le pays de Stalingrad.

La réalité, c’est que le PRCF a appuyé PAR ANTIFASCISME la démarche du M’Pep qui s’est présenté dans les circonscriptions où le Front « national » (qui usurpe le nom du Front national pour la liberté et l’indépendance, créé par le PCF pendant la guerre) présentait lui-même ses figures de proue.

Le but du soutien électoral apporté au M’PEP par le PRCF est entre autres d’enlever au FN l’argument, lui aussi usurpé, d’une prétendue défense de l’indépendance nationale contre l’euro et  l’UE. En réalité, nous démontrons chaque jour à Hénin-Beaumont que le FN ne VEUT pas sortir de l’euro puisqu’il propose une « sortie concertée de l’euro » en accord avec Angela Merkel : cela relève de l’escroquerie politique tant l’Allemagne capitaliste est intéressée à maintenir à tout prix l’euro, ce clone du Deutsche-Mark qui strangule toute l’Europe du sud, tout en massacrant l’emploi industriel dans le Nord-Pas-de-Calais. Le PRCF, comme le M’PEP, montre au contraire qu’une France souveraine pourrait sortir de l’UE et de l’Euro UNILATERALEMENT et par la GAUCHE, non pas pour « isoler la France », mais pour remettre en place les acquis du CNR, pour engager la rupture avec le capitalisme et pour mettre en place de nouveaux traités internationalistes non limités à l’Europe ; tout cela en ciblant l’oligarchie capitaliste et en refusant catégoriquement – faut-il le dire -, toute tentative d’opposer sur des bases racistes ou « identitaires » les travailleurs français à leurs frères de classe immigrés.

En un mot, le PRCF prolonge la ligne politique patriotique et internationaliste qui était clairement celle du PCF d’avant la « mutation » social-démocrate et euroconstructive personnifiée par R. Hue et par P. Laurent, l’actuel président du Parti de la Gauche Européenne (auquel est affilié le PCF) : cette ligne est, sur ce point, héritée de Maurice Thorez et de Jacques Duclos qui, le premier, fit chanter la Marseillaise et l’Internationale aux ouvriers parisiens réunis le 14 juillet 1935 au stade Buffalo pour le lancement du Front populaire antifasciste ; sous une autre forme et avec certaines limites, cette ligne était également de G. Marchais et d’H. Krazucki  à l’époque où les dirigeants du PCF et de la CGT s’opposaient frontalement au traité de Maastricht, fondement juridique de la « monnaie unique ». Cette ligne ouvrière et patriotique est clairement opposée à l’euro-austérité « de gauche » planifiée par Ayrault, et à la xénophobie de l’UM’Pen en formation ; son but est d’unir tous les travailleurs, français ou immigrés, à l’oligarchie « française » et le MEDEF, qu i planifient la mort de la nation et le basculement de la France à l’Europe fédérale des euro-régions. En cela le PRCF est clairement en désaccord avec ceux qui prétendent, contre l’expérience de toute la classe ouvrière du Pas-de-Calais, que « l’Europe est à nous ! » (sic) et que « l’euro est notre monnaie » (re-sic). Car de telles contre-vérités ouvrent et ouvriront toujours plus un boulevard immense à Mme Le Pen (dans le bassin minier, 56% des électeurs ont voté non à Maastricht en 1992 et 75% d’entre eux ont rejeté la constitution supranationale en 2005). De la sorte, la lutte contre la fascisation ne consiste pas seulement, même si c’est central, à combattre l’UM’Pen xénophobe en formation, mais à dénoncer frontalement la dictature européenne qui, sous couvert de « sauver l’euro », prétend placer les peuples sous la tutelle de la Banque de Francfort, de Bruxelles et du FMI dirigé par C. Lagarde.

Ceux qui insinuent que le PRCF serait « social-patriote » parce qu’il a le courage élémentaire de défendre l’indépendance nationale de notre pays (ce devrait être la moindre des choses pour tout démocrate !), sont les mêmes que ceux qui développent jour après jour le SOCIAL-NATIONALISME EUROPEEN, entièrement tourné contre la souveraineté des peuples, contre les acquis sociaux, contre les peuples de l’Est et du Sud à partir de bases idéologiques atlantistes, anticommunistes, antisoviétiques et grossièrement bellicistes.

En réalité, ce qui, depuis des décennies,  a ouvert un boulevard au lepénisme et à son clone, le sarkozysme, ce sont les compromissions du PS et de ses satellites de l’euro-gauche plurielle avec cette construction européenne fascisante et dictatoriale qui démolit toutes les conquêtes sociales, laïques et démocratiques du peuple français. Ce qui a largement mis sur orbite le Front national en 1997/2002 (souvenons-nous de Le Pen au second tour en avril 2002 !), c’est un gouvernement de l’euro-gauche plurielle installant la monnaie unique, multipliant les privatisations, saccageant l’Education nationale sous l’égide de Claude Allègre, et bombardant Belgrade sous les ordres de l’OTAN !

Plus que jamais, la lutte contre la fascisation de la France et de l’Europe passe, non pas par la complaisance avec le national-européisme, ce supranationalisme agressif, mais par la lutte unie contre l’UM’Pen en formation, contre l’euro-austérité rose en préparation, pour la sortie de l’Union européenne PAR LA GAUCHE, pour l’alliance entre le patriotisme républicain et l’internationalisme prolétarien, entre la Marseillaise et l’Internationale, entre le drapeau rouge frappé de la faucille paysanne et du marteau ouvrier, et le drapeau tricolore de la Révolution française, des Francs-Tireurs et Partisans et du Conseil National de la Résistance.

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