lundi 21 mai 2012

Communiqué du PRCF sur le nouveau gouvernement Hollande : Un AYRAULT-GOUVERNEMENT pour l'EURO-AUSTERITE continentale !

La formation du nouveau gouvernement « eur(h)ollandais » confirme les orientations austéritaires de la campagne électorale :
l' « austérité juste » annoncée par Hollande, ce n'est rien d'autre que l'austérité assaisonnée de mesurettes destinées à faire passer la pilule de l'austérité auprès des couches moyennes et populaires.

-La vraie priorité est le remboursement de la prétendue « dette » qui résulte en réalité de la dérégulation financière pratiquée depuis trente ans par tous les gouvernements maastrichtiens successifs ;

-la vraie priorité, c'est aussi le salut de LEUR maudit euro, qui strangule les acquis sociaux et les souverainetés populaires sur tout notre sous-continent.

-Le prochain « dé-gréçage » de la zone euro au moyen de l'expulsion du peuple qui fonda l'idée même d'Europe (la Grèce) annonce le sort qui attend tous les peuples de l'UE : d'abord, la destruction de tous les acquis sociaux au nom de la défense de l'euro ; puis l'éclatement de la zone euro et le retour aux monnaies nationales AUX CONDITIONS DES CAPITALISTES.

C'est pourquoi il est interdit d'être naïf sur les « buts de guerre » de ce gouvernement :

-aux finances règnera le
« social-libéral » Moscovici, l'éminence grise de Dominique Strauss-Kahn, le fidèle relais du FMI, le gourou de l'Empire européen baptisé « Etats-Unis d'Europe » ; avec lui, priorité à l'euro, c'est-à-dire purge prolongée pour les salaires, la Sécurité sociale, les pensions de retraites, les dépenses sociales utiles ;
-aux affaires européennes le super-atlantiste Fabius, ennemi juré de Cuba socialiste, grand ami du gouvernement colonial d'Israël, « faucon » caractérisé à l'encontre de la Syrie et de l'Iran ; c'est Fabius qui a annoncé que la France ne quitterait pas le commandement intégré de l'OTAN, dont l'avait extraite De Gaulle, qui fait de l'armée française le valet d'armes des Etats-Unis ; espérons au moins que, dans ces conditions, le retrait de la France d'Afghanistan n'aura pas été une pure promesse électorale ;
-aux « territoires », la super-ambitieuse « verte » Cécile Duflot, gourou de l'hyper-décentralisation du territoire dans la perspective d'une Europe des régions réclamée à cor et à cris par le MEDEF dans son document « besoin d'airE » ; avec Duflot, la ratification de l'explosive Charte des langues minoritaires et régionales est dans des mains expertes, pour le plus grand malheur de la République une et indivisible et de la langue française, de plus en plus tenaillée par les tenants du « tout anglais » et de l'exploitation des langues régionales (légitimes par elles-mêmes) à des fins séparatistes (les menées euro-régionalistes vont déjà bon train en Catalogne française, au Pays basque, en Alsace…) ;
-les propositions de Vincent Peillon et de son conseiller Julliard, - le « syndicaliste » de l'UNEF que n'ont cessé de huer les AG de lutte anti-CPE -, méritent que les syndicalistes enseignants ne s'endorment pas. Martyrisée sans trêve depuis 25 ans par les Jospin, Allègre, Fillon, Darcos, Chatel, l'Education Nationale s'entend promettre 60 000  postes  (100 000 ont été retirés depuis 2000 !) mais ils seront pris sur d'autres services publics  - au risque de diviser la défense syndicale de l'ensemble des Sevices Publics!. En outre, le programme du PS prévoit, comme celui de Sarkozy, de faire exploser le service hebdomadaire et annuel des enseignants ; assez de cette démagogie qui présente les profs, - qui « rament » comme jamais dans une école dévastée -, comme des fainéants. Moins de blabla sur Jules Ferry (pourquoi ne jamais évoquer le plan Langevin-Wallon de la Libération ?), il faut ANNULER l'ensemble des contre-réformes Sarkozy sur l'école et les autres services publics ;
-quant aux autres secteurs marquants, ou bien il y aura continuité (Manuel Valls n'a rien d'un « socialiste », fût-il très rosé, c'est un homme de droite des plus classiques), ou bien il y aura un gros flop à l'arrivée. Avec quels moyens M. Montebourg, chantre de la « démondialisation » (tout en restant dans l'UE et dans l'euro !!!) opèrera-t-il son « redressement productif » ? Avec quels subsides M. Hamon (la « gauche » du PS se contente vraiment de peu !) dynamisera-t-il l' « économie sociale » sans qu'il soit en rien prévu de toucher à la propriété ANTISOCIALE des gros actionnaires sur les entreprises du CAC 40 ?
La réalité c'est que ce gouvernement ne touchera qu'à la marge aux contre-réformes sarkozystes (personne ne parle d'annuler les lois sarkozystes sur l'hôpital, la justice, la « sécurité », l'université et la recherche, les franchises médicales, la privatisation de la poste et de l'EDF, etc.) et pas du tout au plan d'austérité européen : tout ce que demande Hollande, c'est que Frau Merkel l'aide à sauver la face en adjoignant un codicille « croissance » à la « règle d'or » (en réalité à la loi d'airain) de l'austérité budgétaire et de la mise sous tutelle allemande du budget français. Comme d'habitude, la droite mène la charge de cavalerie contre les travailleurs et les seconds couteaux du PS viennent ensuite panser quelques plaies et consolider l'avancée de la classe dominante au nom du « réalisme ».
Bien entendu, les quelques réformettes par lesquelles le PS va tenter de s'acheter un mini « état de grâce » (retour marginal à la retraite à 60 ans, baisse cosmétique des salaires des ministres et du président : mais qu'est-ce qui justifie les 12 000 euros mensuels du chef de l'Etat dont tous les frais sont payés par la République ?) sont toujours bonnes à prendre pour les rares personnes qui en bénéficieront : pour nous l'opposition populaire, plus nécessaire que jamais, ne signifie pas opposition aveugle et systématique mais opposition à la LIGNE générale de ce gouvernement d'alternance, qui n'a rien à voir avec une véritable alternative progressiste et patriotique.
Le dire, ce n'est pas « faire le jeu du front national », qui va évidemment tenter de fusionner avec l'aile ultra-droitière de la très droitière UMP. Ce qui nourrit le FN, ce n'est pas de DIRE que Hollande va continuer dans un style moins fascisant (espérons-le du moins !) le sale travail « européen » et atlantique de démontage de la nation républicaine et des acquis de 1945 : c'est au contraire d'abandonner à l'extrême droite l'opposition populaire et la résistance à l'Union européenne. Ceux qui, au Front de Gauche, cultivent l'équivoque sur leur participation à l'euro-gouvernement « hollandais », qui remettent à APRES les élections le choix d'aller ou pas au gouvernement, facilitent le travail de brouillage idéologique du PS et la future récupération du mécontentement populaire par les FASCISTES.
Plus que jamais COMPTONS SUR NOS LUTTES et travaillons d'arrache-pied à la renaissance du Parti communiste véritable, à la relance du syndicalisme de classe, à l'organisation indépendante de notre peuple, à un large mouvement anti-UE pour une France Indépendante Et une République Sociale.

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