samedi 27 juin 2009

Une majorité d'Allemands de l'Est nostalgiques de l'ex-RDA

LEMONDE.FR avec AFP | 26.06.09 |
12h38  •  Mis à jour le 26.06.09 | 17h26

près de vingt ans après la chute du Mur de Berlin, le 9 novembre 1989, que pensent les Allemands de l'Est de l'ex-République démocratique allemande (RDA) ? D'après un sondage de l'Institut Emnid publié vendredi 26 juin par le quotidien Berliner Zeitung, une majorité d'entre eux sont d'avis que l'ex-RDA avait "davantage d'aspects positifs que négatifs", alors que leurs concitoyens de l'ouest du pays sont d'un avis contraire.
"Il y avait quelques problèmes, mais globalement on y vivait bien", soulignent ainsi quarante-neuf pour cent des 1 208 personnes interrogées dans l'est du pays. Si l'on y ajoute les 8 % de sondés dans les "nouveaux Länder" (Etats fédérés) qui estiment que "la RDA avait surtout de bons côtés [et qu'on] y vivait heureux et mieux que dans l'Allemagne réunifiée d'aujourd'hui", ce sont en tout 57 % des Allemands de l'Est qui défendent l'héritage de l'ancien Etat communiste.
A l'inverse, dans l'ouest du pays, les trois quarts des personnes interrogées dressent un bilan négatif de la RDA. Pour 52 %, l'ex-Allemagne de l'Est avait "surtout des aspects négatifs" et pour 26 % "davantage d'aspects négatifs que positifs". Selon le ministre en charge de l'ex-RDA, Wolfgang Tiefensee, commanditaire de cette étude, ces résultats montrent la nécessité de "ne pas relâcher les efforts pour nous confronter à l'histoire de la RDA".
Selon un rapport officiel présenté début juin, le niveau de chômage demeure presque deux fois plus important dans l'ex-RDA que dans les régions de l'ex-Allemagne de l'Ouest (13,2 % contre 7 %), mêmes si l'Est encaisse "pour le moment" mieux que l'Ouest l'onde de choc provoquée par la crise économique.

vendredi 26 juin 2009

Lettre à Mr le Maire: Antenne-relais sur la commune d'Eleu-dit-Leauwette

PRCF-cellule d'Eleu                                 Eleu-dit-Leauwette: le 26/05/09
2, rue des Flandres
62300 Eleu-dit-Leauwette
 
 
 
 
objet: Antenne-relais sur la commune
 
 
 
Monsieur le Maire,
 
Suite à notre entretien datant du 5 mai 2009 au cours duquel nous vous avions remis un courrier vous interpelant quant à la présence d'une antenne-relais à côté de l'école Hélène Boucher et sur sa nocivité supposée, nous n'avons pas eu de nouvelles de votre part.
Nous nous permettons donc de vous contacter de nouveau afin de vous faire part d'une proposition qui a eu lieu au cours du récent« Grenelle  des antennes », bien que nous ayons la conviction que vous avez engagé depuis notre visite des démarches remettant en cause la présence de l'antenne au nom du principe de précaution et en tant que garant et responsable moral de la santé de vos administrés.
Cette proposition, émanant de plusieurs associations et reprise par Mme Jouanno, secrétaire d'état à l'écologie, consiste pour la ville d'Eleu à devenir une ville pilote candidate à la mise en place d'expérimentation grandeur nature du seuil de précaution de 0,6 V/m défendu par les scientifiques internationaux indépendants. Cette proposition a reçu le soutien de l'association des maires de France notamment. Une quinzaine de communes se sont déjà portés candidates à ce processus, après aval du conseil municipal, dont Courbevoie, Pau ou plus proche de nous, Niergnies, petite ville de 500 habitants à côté de Cambrai...
En espérant recevoir une écoute favorable et active à nos différentes requêtes, dans l'intêrét de la santé actuelle et future de tous les éleusiens et de leurs enfants, recevez monsieur le maire, l'expression de nos sentiments républicains.
 
Pour le PRCF-cellule d'Eleu,
Jean-Claude Facquez//Jean-Pierre Sienkiewicz

samedi 20 juin 2009

COMMUNIQUÉ de "la libre pensée": De l’accord Kouchner à la proposition de loi Carle : La laïcité est profondément menacée !

FÉDÉRATION NATIONALE DE LA LIBRE PENSÉE

Membre de l’Union Internationale Humaniste et Laïque (IHEU)

10/12 rue des Fossés-Saint-Jacques 75005 PARIS

Tél : 01 46 34 21 50 - Fax : 01 46 34 21 84

Courriel : libre.pensee@wanadoo.fr

Site: http://librepenseefrance.ouvaton.org/





COMMUNIQUÉ
 
De l’accord Kouchner à la proposition de loi Carle :
La laïcité est profondément menacée !
 
 
A l’heure où se multiplient les prises de positions les plus diverses, la Libre Pensée tient à rappeler l’action incessante qu’elle mène pour la défense de la laïcité de l’Ecole publique et de l’Etat. La Fédération nationale de la Libre Pensée s’honore d’avoir été parmi les premiers à alerter l’opinion publique sur la question des accords diplomatiques conclus entre la France et le Vatican et avoir mobilisé contre cette destruction de l’Ecole républicaine.
 
 
> Le 25 janvier 2008, la Libre Pensée était reçue à Matignon par le Directeur de Cabinet du Premier Ministre. Notre délégation soulevait ce problème. Matignon nous répondait que la loi de 1880 ne serait pas modifiée.  
 
> Le 29 avril 2008, la Libre Pensée était reçue au Ministère de l’Education nationale pour soulever à nouveau ce point. Les mêmes assurances qu’à Matignon nous étaient données et on nous demandait de voir avec Valérie Pécresse. Celle-ci n’a jamais donné suite.  
 
> Le 22 décembre 2008, en réaction à l’annonce de l’accord diplomatique, la Libre Pensée publiait un communiqué dénonçant la volonté présidentielle de remettre en cause le monopole de la collation des Grades.  
 
> Le 28 avril 2009, la Libre Pensée publiait un communiqué exigeant l’annulation du décret transposant l’accord diplomatique et annonçant qu’elle déposait un recours au Conseil d’Etat.
 
> Le 4 mai 2009, la Libre Pensée déposait officiellement son recours au Conseil d’Etat pour l’annulation du décret. Le recours était officiellement enregistré sous le numéro 327663 en date du 12 mai 2009.
 
Le 15 juin 2009, une proposition de loi dite «  Carle », votée par le Sénat, sera soumise à la délibération des députés. Ce texte est dans la droite ligne de l’article 89 de la loi d’août 2004 visant à imposer des dépenses exorbitantes aux communes pour financer l’école privée. Loin de remettre en cause l’ancien article 89, la proposition de loi va renforcer encore la fuite des fonds publics vers l’enseignement privé à 95% catholique.
 
Contre la liberté des communes de décider de son budget, la proposition de loi va créer de toutes pièces des dépenses imposées importantes et obligatoires aux municipalités. C’est un véritable racket financier qui va voir le jour si l’Assemblée nationale adopte cette proposition.
 
La Fédération nationale de la Libre Pensée rappelle que, chaque année, ce sont 10 milliards d’euros de fonds publics qui sont détournés de leurs missions républicaines pour financer l’Eglise catholique et ses œuvres. Cela représente l’équivalent de 20% de la collecte de l’impôt sur le revenu.
 
La laïcité bafouée, les communes étranglées, C’est la République que l’on assassine !
La Libre Pensée appelle l’opinion publique, les Elus nationaux, locaux, les associations laïques à se mobiliser ensemble contre ces nouvelles atteintes à la laïcité républicaine.
 
Paris, le 5 juin 2009

lundi 15 juin 2009

journée intersyndicale du 13 juin 2009: Battre les naufrageurs pour éviter le naufrage et repartir à la reconquête

Pôle position/ Réflexions de la commission luttes du PRCF
sur la journée intersyndicale du 13 juin 2009.
 

Battre les naufrageurs

pour éviter le naufrage et repartir à la reconquête
 
Comme le PRCF et ses militants syndicaux l’avaient dit depuis le début, la pseudo-« stratégie » des états-majors syndicaux alignés sur Chérèque et sur la Confédération européenne des syndicats ne pouvait que mener le mouvement populaire français dans une impasse. Après le demi-succès du 1er mai (au regard des enjeux sociaux), après le bide organisé du 26 mai, les manifestations sans grève, un samedi après-midi, du 13 juin ont été un échec, même s’il faut saluer les salariés qui s’y sont rendus courageusement sans avoir, pour la plupart, d’illusions sur leur succès.
 
Ainsi, depuis des mois, et même depuis des années (les temps forts ont été les grèves de cheminots de 1995, les grèves de la fonction publique en 2003, l’insurrection citoyenne de la jeunesse en 2006 contre le CPE et, cet hiver les immenses manifs et les grèves dures avec séquestration de patrons dans le privé), les travailleurs crient « tous ensemble » et même « tous ensemble ET EN MEME TEMPS », ils scandent « grève générale », ils affirment dans tous les sondages qu’une majorité large d’entre eux est prête à la grève générale jusqu’à obtenir satisfaction (si bien sûr ils sentaient du « répondant » dans les états-majors) et on leur répond mouvements séparés dans les différentes corporations, ou grosses manifs interpro mais trop espacées, le plus souvent sans mots d’ordre de grève clairs (Thibault a même osé déclarer en 2003 que « la CGT n’a pas vocation à bloquer le pays »), refus absolu d’organiser une vraie PREMIERE grève interpro de 24 heures, avec appel partout à se réunir sur le tas pour décider de la suite. On ne met en avant aucune plate-forme syndicale claire CHIFFRANT les revendications, exigeant le relèvement substantiel des salaires, notamment des petits et moyens, interdiction des licenciements et des délocalisations avec au besoin nationalisation démocratique des entreprises licenciant après avoir touché des fonds publics, annulation des suppressions massives de postes d’enseignants, d’infirmières et de fonctionnaires, abrogation des lois scélérates qui cassent la Sécu, les retraites, le droit du travail, la réglementation du SMIG et du temps de travail, etc., refus total des multiples directives européennes dictatoriales qui organisent la casse des acquis sociaux et des services publics, etc.
 
Au contraire, MM. Chérèque, Thibault, Mailly, Aschiéri, courent aux « négocations » bidon avec ce gouvernement qui détruit le droit de grève et les libertés syndicales, qui n’entend que les patrons et qui, après plusieurs millions de manifestants salariés dans les rues, n’a entendu que les « revendications » de Parisot demandant le travail du dimanche et l’abrogation de fait du SMIC ! Pire, les très fortes mobilisations de nos compatriotes des DOM-TOM n’ont même pas donné lieu à un meeting intersyndical de soutien en métropole ; quant à l’admirable lutte des chercheurs, étudiants et universitaires contre le démontage de l’université et la casse des concours de l’enseignement, elles ont tout bonnement été ignorées et méprisées par les bonzes syndicaux et par leurs petits frères socialo-dépendants de l’UNEF euro-alignés. Ne parlons pas des ouvriers du privé qui ont été laissés tout seuls, de Conti aux équipementiers automobiles, la fédération CGT de la métallurgie (proche de Thibault) refusant même d’organiser une manifestation nationale de l’automobile proposée par de nombreux syndicats. Enfin, cerise sur le gâteau, alors que le patronat et le gouvernement répriment le syndicalisme de lutte, c’est à une véritable chasse aux sorcières syndicales que s’est livrée la confédé CGT en attaquant, à Douai notamment, les syndicalistes comme Jacques Leclercq qui refusaient de s’aligner sur l’orientation défaitiste et européiste de la CGT confédérale.
 
C’est qu’en réalité, depuis des années, l’état-major de la CGT et celui de la FSU, les deux principales organisations de masse issues du syndicalisme de lutte, n’ont cessé, dans la foulée des reniements du PCF en « mutation », de donner des gages d’assagissement au syndicalisme d’accompagnement euro-formaté représenté par la C.E.S., cette courroie de transmission de l’Europe maastrichtienne qui a appelé à voter oui à la constitution européenne et dont le président, John Monks, demande aux syndicalistes de « sauver le capitalisme de lui-même ». On a même gaspillé et dévoyé le mécontentement social cet automne en faisant défiler les syndicalistes CGT, avec leur drapeau rouge, sur le piteux mot d’ordre CES « pour un travail décent ». Pendant que l’on casse l’emploi industriel en France, que l’on démonte tous les acquis sociaux nationaux hérités du Front populaire, de la Résistance et de 1968, la CGT-Thibault ne dit pas un mot contre cette Union européenne dont le dogme central, qui détruit toute notre industrie et déclasse toute notre classe ouvrière, est que « l’UE est une économie de marché ouverte sur le monde ». Au lieu de défendre les acquis nationaux de chaque pays pour chercher l’alignement par le haut, on nous promet mensongèrement « l’Europe sociale » qui est le dogme commun de Chérèque, Thibault, Mailly et même de SUD, mais aussi de leurs amis « euroconstructifs » du PS, des verts, du « Front de gauche » et des euro-trotskistes du NPA et de LO comme si quoi que ce soit de positif pour les peuples était jamais venu de Bruxelles !
 
Face à cette stratégie défaitiste dont le vrai but, à demi avoué par Sarko et Fillon qui félicitent les dirigeants syndicaux pour leur « responsabilité », est d’USER le mouvement social et d’EVITER l’affrontement de classes GAGNANT avec Sarko-MEDEF et l’Europe, le gouvernement s’apprête à renforcer sa politique de « rupture » avec ce qu’il appelle avec mépris « l’exception française », c’est-à-dire l’héritage républicain de la Révolution française et le legs social du Conseil national de la Résistance, dans le but d’aligner à 100% la France sur l’inhumain « modèle » (sic) anglo-saxon qui a fait de l’Angleterre et des Etats-Unis des jungles sociales.
 
Mais le pouvoir et ses « amortisseurs » syndicaux n’ont pas partie gagnée. D’abord de nombreux syndicalistes de classe voient de plus en plus clair sur le suicide syndical que leur propose Thibault et Aschiéri, qui piétinent les traditions combatives de la CGT et de la FSU pour cultiver une « unité » avec le jaunissant Chérèque, le « syndicaliste » favori du MEDEF. Dans de nombreuses structures syndicales, la fronde grandit contre ceux qui n’usurpent la référence à la CGT que pour préparer sa fusion, d’abord idéologique, puis organisationnelle, avec la CFDT, de manière à parfaire la mainmise de la CES sur le syndicalisme français.
En outre, il y a une maturation générale de la classe laborieuse et de la jeunesse de France sur la question européenne : déjà 72% des ouvriers, 65% des employés et 62% des moins de 25 ans avaient voté non à la constitution européenne. Cette méfiance profonde envers l’intégration européenne qui désintègre la France et sa classe ouvrière s’est approfondie avec les 60% d’abstention –72% chez les moins de 25 ans et 64% chez les ouvriers !- aux élections européennes, auxquelles s’ajoutent plus d’1 million de bulletins nuls et blancs. En réalité, les sarko-amortisseurs Chérèque, Thibault, Mailly et Aschiéri, ont de plus en plus de mal à « vendre » leur Europe sociale et leur stratégie défaitiste.
 
Reste à reconstruire un véritable syndicalisme de classe. Celui-ci a besoin de l’intervention de tous les vrais communistes, non pour chapeauter ou « noyauter » le mouvement syndical de classe, mais pour l’aider à se reconstruire en défendant l’indépendance syndicale, aujourd’hui lourdement menacée par l’Europe, par le patronat et par le gouvernement (lois sur la représentativité syndicale assurant un monopole de fait aux confédérations « assagies »), et aussi par l’anticommunisme des dirigeants confédéraux qui ne cessent d’agresser Cuba et le communisme historique dans leurs publications. Les salariés ont besoin de syndicats qui ne soient plus euro-formatés, sarko-domestiqués et parisot-blablateurs mais qui soient 100% DEPENDANTS des intérêts du monde du travail.
 
C’est cette indépendance par rapport au gouvernement, à l’Europe et aux patrons que, dans le total respect de la démocratie syndicale et ouvrière, le PRCF aidera de tous ses modestes moyens, le mouvement syndical de classe à reconquérir car il y va de l’avenir de la classe ouvrière, de l’intérêt national, et de la montée en puissance d’une véritable Europe des luttes non pas pour l’Europe sociale, mais CONTRE l’euro-dictature patronale de Bruxelles.

lundi 8 juin 2009

Premières observations du PRCF sur le résultats des élections européennes- 7 juin 2009

L’aspect principal des européennes en France est l’abstention très majoritaire et en forte hausse de l’électorat en général et de l’électorat populaire en particulier. A ce chiffre, il faudrait ajouter les 781 000 votes nuls : au total, 61,5% des électeurs ont ainsi délégitimé les élections au « parlement » supranational. Loin d’avoir manqué à leur devoir citoyen comme le prétendait la campagne médiatique de culpabilisation, des millions d’électeurs ont de fait boycotté l’élection supranationale, comme l’ont fait d’ailleurs la grande majorité des autres habitants de l’UE : des chiffres à comparer avec la participation massive au référendum de 2005 qui avait vu l’éclatante victoire du « non », avec en tête du Non citoyen les ouvriers (73%) et les 18/25 ans (62%)….
 
Ainsi, malgré la censure totale qui a frappé les partisans de l’abstention citoyenne, malgré le harcèlement politique d’Etat dont les électeurs, y compris les jeunes des lycées publics, ont été la cible sur le thème de la pseudo-« citoyenneté européenne », la majorité des électeurs a fait la grève des urnes ; de manière très encourageante, les jeunes ont refusé le bourrage de crâne dont ils font l’objet puisque d’après les sondages, 72% des 1825 ans n’auraient pas voté ! De manière de plus en plus consciente, les Français, à l’avant-garde desquels se trouve la classe ouvrière et la jeunesse, portent condamnation de la sacro-sainte « construction européenne ». Plus éveillés politiquement que la gauche et l’extrême-gauche établies, la classe ouvrière et une bonne partie de la jeunesse saisissent de mieux en mieux que l’UE n’est qu’une dictature capitaliste, destructive du progrès social, des nations, de la paix et de la démocratie. En particulier, les Français n’ont pas oublié la manière dont l’UMPS en France, puis le « parlement » européen, ont violé le Non souverain émis par notre peuple en mai 2005 en adoptant le traité de Lisbonne.
 
Avec l’abstention-sanction à 60%, un seuil politique a été franchi : en France et dans d’autres pays d’Europe, l’électorat populaire, a compris qu’il n’y a définitivement rien de bon à attendre de l’UE. Après le non de mai 2005 à l’euro-constitution, c’est la seconde rupture citoyenne et de classe majeure de notre peuple avec cette « construction européenne » capitaliste et supranationale qui est le vrai programme commun de l’UMP, du MODEM, du PS et des « Verts », Cohn-Bendit en tête. Ainsi, la fracture de classe s’aiguise dans le pays entre les « élites euroconstructives » de tous bords, et la nation laborieuse : là est la donnée politique majeure sur laquelle une alternative progressiste doit faire fond à l’avenir.
 
Cette abstention massive est d’abord l’effet de l’expérience sociale cruelle subie par notre peuple depuis les traités de Rome et de Maastricht, avec leur cortège de casse sociale généralisée. Sans bien entendu revendiquer la paternité de cette abstention massive, le PRCF est fier, avec ses moyens modestes, d’avoir mené une campagne militante dynamique en direction des masses pour l’abstention citoyenne. Il a ainsi contribué à rendre vie à l’idée léniniste d’avant-garde populaire en lançant des mots d’ordre percutants, exigeant le retrait de la France de l’UE et appelant à une nouvelle République sociale et souveraine en marche vers le socialisme.
 
Les résultats des partis établis, qui ont tous joué leur rôle de rabatteurs de l’UE, doivent être fortement relativisés car tous ceux qui ont cautionné l’élection supranationale sont visés par l’abstention-sanction.
 
Parti « majoritaire », l’UMP, qui regroupait pourtant l’essentiel des droites, n’obtient que 12% des inscrits. Au demeurant, l’avenir du pays se jouera dans les luttes de l’automne, et non dans le consensus droite/PS/Verts du « parlement » non représentatif de Strasbourg.
 
Le PS est de plus en plus REJETE par la classe ouvrière qui ne lui pardonne pas d’avoir voté le traité de Lisbonne, de piloter la mondialisation capitaliste à travers Strauss-Kahn (FMI) et Lamy (OMC) et d’être un pilier de cette intégration européenne qui tue notre pays. Le PS est à la fois déserté par les ouvriers et par les « bobos », que le pouvoir UMP rabat ostensiblement vers le social-libéral Cohn-Bendit. Comme toute la social-démocratie européenne (le SPD allemand est en chute libre), le PS est entré dans une crise potentiellement explosive. Cela peut être une chance pour le mouvement populaire si et seulement si les vrais communistes s’unissent pour appeler ensemble à sortir la France de l’UE, pour accuser le capitalisme, refuser l’euro-criminalisation du communisme et avancer la perspective d’une société socialiste.
 
Cependant, une partie des classes moyennes, et c’est préoccupant, se détache du PS pour se tourner vers les ultra-européistes de Cohn-Bendit. Il faut démasquer cet anticommuniste de toujours, qui est aux avant-postes de la casse de l’euro-fédéralisation de la République française et qui veut cyniquement régionaliser nos services publics. Quant à Bayrou, il paie son double langage, écartelé qu’il est entre son discours républicain et l’engagement notoirement atlantique, libéral et antinational de son parti eurofédéraliste, le MODEM.
 
Enfin, les dirigeants de la « gauche de la gauche » peinent à « vendre » leur mensongère « réorientation sociale de l’UE », qu’il s’agisse du NPA, qui parvient médiocrement à mobiliser l’électorat jeune, ou du PC « euroconstructif » de M.-G. Buffet, qui ne se sauve qu’en apparence en se dissolvant dans le Front de gauche et en s’effaçant derrière Mélenchon. Celui-ci ne cache d’ailleurs pas sa volonté de construire une nouvelle social-démocratie « de gauche » sur les ruines du PCF, dont certains dirigeants ne demanderaient pas mieux. En réalité, dans les villes ouvrières l’abstention-sanction frappe aussi les euroréformistes du « Front de gauche » (à Calais, ville de l’ex-maire « communiste » et eurodéputé Jacky Hénin, seuls 18% des électeurs se sont déplacés !).
 
Sans retrouver son étiage antérieur, le FN fait à nouveau des scores inquiétants, notamment dans les régions ouvrières où l’industrie est démolie au nom du libre-échange européen. Certes, la politique xénophobe de l’UMP nourrit l’extrême droite, mais surtout, il est irresponsable que la gauche et l’extrême gauche établies abandonnent le drapeau national au FN : il faut au contraire, comme le firent les Communards, Jaurès et le PCF de P. Sémard, M. Thorez, J. Duclos et B. Frachon, afficher le patriotisme républicain et l’internationalisme prolétarien, car le combat pour une issue socialiste à la crise du capitalisme est inséparable du combat pour l’indépendance nationale.
 
Le PRCF, qui a lancé des appels unitaires à l’abstention avec d’autres organisations communistes, mais aussi avec des organisations et personnalités républicaines non communistes, propose aux communistes qui ont milité pour l’abstention et même à ceux qui ont finalement voté pour Mélenchon-Buffet, de lancer ensemble une campagne de masse pour sortir la France de l’UE du capital. Cela permettrait de catalyser dans l’action la renaissance du vrai PC indépendamment de l’appareil du PC euroconstructif, qui est pieds et poings lié au PS et au « parti de la gauche européenne »…
 
Le PRCF invite aussi les républicains à débattre de la nécessité d’un Front Républicain pour l’Alternative populaire, patriotique et progressiste( FRAPP !), qui passe là encore par l’appel à résister à Sarko-MEDEF, à dénoncer l’euro-fascisation du pays, et à sortir la France du broyeur que constitue l’UE du capital.

lundi 1 juin 2009

LE PS EN GENERAL ET ROYAL EN PARTICULIER RIVALISENT AVEC SARKOZY DANS LA CASSE EUROPEENNE DE LA FRANCE POPULAIRE ET REPUBLICAINE

POLE POSITION du POLE DE RENAISSANCE COMMUNISTE en FRANCE
31 MAI 2009
Le PS en général et Ségolène Royal en particulier
rivalisent avec Sarlozy dans l’euro-casse de la France républicaine
   En chute dans les sondages, le parti “socialiste” a tenté vainement d’afficher son unité au meeting de Nantes.

   Ce fut d’abord le discours scandaleux de l’ultra-supranationaliste S. Royal invitant le futur parlement européen à faire un putsch institutionnel, à se transformer en Constituante des “Etats-Unis d’Europe” en violant une deuxième fois (après l’adoption parlementaire du Traité de Lisbonne) le Non catégorique du peuple français à la constitution européenne.

  Sans utiliser les mêmes termes, Martine Aubry, digne fille de  l’eurocrate Delors, père de la rigueur budgétaire et du désastreux euro, est allée dans la même direction. Les dirigeants du PS n’ont d’yeux que pour “l’Europe XXL”, et que mépris pour la rapide destruction de leur propre pays, livré à l’euro-broyage des acquis sociaux, de la laïcité républicaine, du maillage territorial hérité de la Révolution, du pouvoir d’achat populaire, de l’emploi industriel et de la fonction publique. Sans oublier la casse de la langue française au profit de la politique euro-patronale d’anglophonisation totalitaire du continent: d’ailleurs le meeting du PS était pitoyablement placé sous le signe de l’anglophonisation snobinarde de la France puisque la tribune officielle portait le mot d’ordre “first the people!” (ils ne croient pas si bien dire !).

  Comment d’ailleurs le PS pourrait-il défendre la souveraineté de la nation et le monde du travail alors que deux de ses éminents dirigeants, Pascal Lamy (directeur de l’OMC) et D. Strauss-Kahn (directeur du FMI) pilotent la mondialisation capitaliste pour le plus grand malheur des peuples?
 
   Que les dirigeants du Front de gauche, PCF en tête, n’aient pas rompu politiquement avec la social-eurocratie du PS, montre combien “l’alternative” proposée par le FG est illusoire et politicienne.
   Que la fausse extrême gauche du NPA et de LO appelle à réorienter dans un sens progressiste l’Empire européen, cette nouvelle prison des peuples, au lieu d’en sortir pour engager une rupture révolutionnaire nationale et internationale, en dit long sur le « sérieux » politique des euro-trotskistes.

   En revanche il est réjouissant que la base populaire socialiste et communiste s’apprête à s’abstenir massivement pour sanctionner le viol du 29 mai 2009 par l’UMPS, mais aussi pour signifier le REJET populaire de la “construction européenne” 100% impérialiste, cléricale, fascisante, anticommuniste et antinationale, tout en condamnant du même coup Sarkozy, lequel se comporte de plus en plus comme le brutal proconsul de l’Europe, préposé à la désintégration de son propre pays.
 
L’abstention citoyenne, l’abstention sanction est le seul moyen de DELEGITIMER l’Europe supranationale, d’impulser les luttes sociales, de briser les chaînes (parti socialiste européen, parti de la gauche européenne, Confédération européenne des syndicats) attachent le mouvement ouvrier et populaire aux grands monopoles capitalistes qui pilotent à leur seul profit la sacro-sainte “construction européenne”.
 
Le 7 juin, pour défendre le vote exprimé par le suffrage universel en mai 2005 et aussitôt violé par l’UMPS, soyons fiers de nous abstenir et de dire ainsi M… à ceux qui détruisent notre pays, nos emplois et nos acquis.

      Plus que jamais le PRCF dont la campagne de masse (affichage, tractage, présence aux usines…) fait mouche dans la classe ouvrière, et qui tout son possible pour aider les communistes à s’unir sur l’abstention militante et pour encourager les républicains au refus de vote progressiste, appelle le peuple de France à préparer un tout autre 1789 que celui qu’a évoqué à Nantes la bien-nommée Royal, nouvelle Marie-Antoinette de l’Europe réactionnaire: un 89 de lutte qui prendra tôt ou tard la direction d’une sortie de l’UE entraînant une révolte généralisée des peuples de notre sous-continent, ouvrant la voie au socialisme.
 
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 Dépêche AFP
Politique Ségolène Royal lance un appel aux “Etats-Unis d’Europe”
AP | 27.05.2009 | 23:25
Ségolène Royal a lancé mercredi soir un appel aux futurs élus du Parlement européen à construire “les États-Unis d’Europe”. Face à la crise, “il faut que les peuples s’unissent”, “il faut que les députés donnent l’exemple de l’union et le signal de la marche en avant”, a déclaré la finaliste socialiste de l’élection présidentielle de 2007 devant quelque 2.500 militants réunis à Rezé, dans l’agglomération nantaise, pour un meeting de la campagne des élections
européennes du 7 juin.
“A vous de décider que le moment est venu de créer les États-Unis d’Europe, c’est vous qui le ferez”, a poursuivi Mme Royal. “Ce jour viendra, sinon l’alternative vous la connaissez parfaitement : ou l’Europe marche vers l’unité politique, ou elle se disloquera dans les
nationalismes”.
La présidente de la région Poitou-Charentes a comparé la situation d’aujourd’hui à celle de 1789 quand les États-généraux se sont réunis, lançant la Révolution française. “Les délégués des États-généraux n’avaient pas mandat de décréter les droits de l’homme, pourtant ils l’ont fait !”, a-t-elle rappelé.
Ségolène Royal n’a pas précisé les contours de ces “États-Unis d’Europe”. Mais son appel reprenant la vieille idée de Victor Hugo va au-delà du manifeste socialiste pour les élections européennes du 7 juin, et du traité de Lisbonne en cours de ratification par les Vingt-sept.

La présidente de Poitou-Charentes veut “aller beaucoup plus loin que le cadre actuel” et souhaite que le Parlement élu le 7 juin soit une “nouvelle Constituante”, a expliqué sa porte-parole Delphine Batho. Le traité établissant une Constitution européenne a été rejeté le 29 mai
2005 par les électeurs français, puis par les Néerlandais.
Dans son discours qui suivait celui de Mme Royal, la Première secrétaire du PS Martine Aubry n’a pas repris l’appel lancé par sa rivale.

Les vrais buts du 6 juin de Sarkozy

Commémorer le sacrifice des jeunes Anglais, Canadiens et Américains tombés dans le débarquement de Normandie, qui serait contre ? Accueillir à cette occasion le président des Etats-Unis, les premiers ministres anglais et canadiens, qui pourrait y voir malice ?
Sauf que…
Sauf que, bizarrement, la commémoration des sacrifices de nos Alliés d’hier est éminemment sélective. Février 2009 coïncidait avec le 65ème anniversaire de la victoire de Stalingrad, où la Wehrmacht fut frappée à mort par l’Armée rouge. En dehors du PRCF, qui sauva l’honneur en célébrant dans la rue, au métro Stalingrad et en présence des ambassades russe, cubaine et biélorusse, cet événement non moins important historiquement que les batailles de Marathon ou de Valmy, qu’a fait la France officielle ? Rien, si ce n’est un redoublement de vilenies antisoviétiques et anticommunistes dans les médias publics et privés. Et pourquoi aujourd’hui, les présidents des ex-Républiques soviétiques ne sont-ils pas invités à Caen, alors que la MOITIE des victimes de Hitler sont soviétiques et que les Alliés occidentaux n’ont ouvert le « second front » que quand il fut clair, après Koursk et Stalingrad, que l’URSS risquait de gagner SEULE la guerre contre Hitler ?
Sauf que…
Sauf que la Résistance armée, au premier rang de laquelle se trouvaient les communistes, des Maquis de Corrèze aux troupes de choc de Carmagnole-Liberté sans oublier les exploits des Fabien, Debarge et autres combattants FTP de Paris, est sans cesse minorée, déniée, salie et que les livres d’histoire mettent des guillemets salaces à l’expression « parti des Fusillés » quand ils parlent du PCF de Duclos, Tillon et Benoît Frachon. Sauf que l’Education nationale de Darcos a l’impudeur de faire de Guy Moquet, patriote français et militant internationaliste, un jeune « Européen » combattant pour la libération de « l’Europe », un mot qui était alors clairement associé à l’entreprise hitlérienne de destruction de la France et de constitution d’un Quatrième Reich continental !
Sauf que…
Sauf que « Sarko l’Américain » n’est nullement dépourvu d’arrière-pensées puisque toute sa « rupture » consiste à détruire la France républicaine, ses acquis de 1945, ses conquêtes républicaines et laïques issues de la Révolution française (séparation de l’Eglise et de l’Etat, organisation en Etat-nation, en communes et en départements, souveraineté nationale…) et jusqu’à sa langue que le pouvoir et le grand patronat livrent au « tout-anglais » pour aligner notre pays sur le contre-modèle néolibéral anglo-américain. Sarkozy n’est-il pas en train de reformater entièrement l’armée française, de lui faire abandonner son rôle régalien de surveillance des frontières pour l’intégrer de A à Z dans l’armée européenne et dans le commandement intégré de l’OTAN, avec en prime l’installation en Alsace d’un régiment… allemand ?
Sauf que…
Sauf que Sarko-Merkel craignent comme la peste l’abstention-sanction massive qui se profile en France et en Europe contre cette « construction européenne » pilotée par Washington et Berlin, et qui arase à vitesse accélérée les acquis sociaux et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, au point que le parlement européen sortant a, à une écrasante majorité, validé le Traité de Lisbonne qui n’est que la resucée de feue la Constitution européenne rejetée par les peuples français et néerlandais.
Sauf que…
Sauf que l’impérialisme américain a montré et montre encore depuis 1945 que son vrai but n’était pas de libérer les peuples du fascisme, puisque les dirigeants US n’ont cessé depuis cette époque de mener des guerres impérialistes sanguinaires et de soutenir les pires dictatures pourvu qu’elles soient clairement anticommunistes. Et le souriant Obama aura fort à faire, à supposer qu’il le veuille, pour rendre au barbare « Oncle Sam », que les Latino-Américains surnomment « Tio Caiman » (Tonton Crocodile !), un visage moins repoussant.
Sauf que…
Sauf que le peuple français commence à être las du formatage inlassable d’une histoire officielle et mensongère où inlassablement, l’URSS et les communistes sont minorés et salis, où la Résistance française est caricaturée, où l’Education ex-nationale détruit les repères nationaux et républicains de notre jeunesse en lui inventant de toutes pièces un passé « européen » aussi mythique que fut jadis l’enseignement de « nos ancêtres les Gaulois » dans les colonies françaises d’Afrique.
Alors, nous ne sommes pas dupes. Oui à un hommage décent aux jeunes Canadiens, Américains, Anglais tombés sur notre sol et à tous les combattants de la Coalition antifasciste. Mais non au grand sarko-spectacle, non à l’alignement de notre pays sur l’OTAN, non à sa participation à la guerre en Afghanistan, non à sa contribution à l’occupation impérialiste de la Yougoslavie par l’OTAN, non à la révision de l’histoire par la négation de l’apport central de l’URSS à la victoire sur Hitler.
Et surtout, oui à la défense unie par tous les vrais républicains des acquis sociaux du Conseil National de la Résistance que détruit la « rupture » de Sarkozy au service du MEDEF et d’une intégration européenne destructive, que la majorité des Français s’apprêtent à sanctionner en s’abstenant massivement le 7 juin.